Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Ils sont partis en éteignant les lumières derrière eux : les sept derniers Sud-Coréens qui restaient encore sur le site industriel de Kaesong sont retournés au Sud. Le régime nord-coréen a autorisé leur départ, en échange du versement des salaires impayés de ses 53 000 ouvriers.
Une voiture blanche, chargée de billets de dollars et escortée par une jeep militaire est partie au Nord pour payer une somme estimée à plus de 5 millions d’euros, selon l’agence de presse Yonhap.
Séoul n’a pas réussi en contrepartie à obtenir l’autorisation de ramener les stocks et les matières premières des 123 entreprises sud-coréennes installées sur le site, entreprises qui sont aujourd’hui au bord de la faillite.
La fermeture probable de Kaesong marque la fin du dernier lien économique entre les deux frères ennemis. Il y a 15 ans, alors que le Sud tentait une politique de main tendue au Nord, plusieurs projets touristiques et industriels conjoints avaient été entrepris. Il n’en reste plus un seul debout.