Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Sept Sud-Coréens sont toujours bloqués sur le site industriel. Ils pourront retourner dans leur pays quand les deux Corées auront trouvé un accord sur le règlement d’une importante somme demandée par le régime de Pyongyang.
Donc, la guerre des nerfs continue. Une guerre au cours de laquelle la présidente sud-coréenne Park Geun-hye affiche sa fermeté proverbiale.
En évacuant le site, elle montre que le Sud peut se passer de Kaesong, et elle refuse de laisser au Nord un moyen de pression.
Bien sûr, la Corée du Sud risque d’y perdre ses investissements, qui sont évalués à 1 milliard de dollars. Mais de son côté, le Nord perd le peu de crédibilité commerciale qui lui restait. Or le régime cherchait à attirer des investissements internationaux pour relancer son économie.
La Corée du Nord se retrouve aussi avec 53 000 ouvriers au chômage. Des ouvriers « contaminés » idéologiquement par le contact prolongé avec les capitalistes du Sud.
Les associations de réfugiés nord-coréens au Sud font état de mécontentements au sein de la population de la ville nord-coréenne de Kaesong. Ce qui n’est pas très bon pour le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, dont le pouvoir serait déjà fragilisé.