La Corée du Sud veut rapatrier les actifs du site industriel de Kaesong

La Corée du Sud a demandé au régime de Pyongyang des négociations pour rapatrier les actifs de ses 123 usines du complexe industriel de Kaesong. Situé en territoire nord-coréen mais géré par les deux Corées, ce complexe permettait à la Corée du Sud de bénéficier de la main d’œuvre à bas coût de la Corée du Nord. Il a été fermé par Pyongyang début avril. Une catastrophe pour les entreprises sud-coréennes du site, qui sont au bord de la faillite.

Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias

Séoul a formellement proposé à Pyongyang une rencontre à Panmunjeom, le point de contact situé sur la frontière entre les deux Corées. La Corée du Sud veut discuter du retour des matières premières et des produits finis appartenant aux entreprises installées sur le site de Kaesong.

Ces usines sont à l’arrêt depuis avril. En privé, les entrepreneurs sud-coréens s’inquiètent : si elles ne fonctionnent pas, leurs machines se dégradent vite. Selon la presse coréenne, leurs pertes cumulées pourraient atteindre deux milliards d’euros. La Corée du Sud espère toujours une réouverture et continue d’ailleurs de fournir de l’électricité au complexe industriel déserté.

Si la présidente sud-coréenne Park Geun-hye a déclaré refuser de récompenser une Corée du Nord qui a « rompu ses engagements » au sujet de Kaesong, elle se dit toujours prête au dialogue dans le but d’instaurer un climat de « confiance mutuelle ».

Le régime de Pyongyang, qui a déjà rejeté les deux précédentes offres sud-coréennes de négociation, n’a pas encore répondu.

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