Avec notre correspondant à Manille, Gabriel Kahn
Il semble qu'à la mi-journée, la participation était importante aux Philippines, du moins à Manille, la capitale. Plus de 52 millions d’électeurs sont appelés à élire leurs représentants ce lundi.
Ils désignent notamment leurs députés et une partie de leurs sénateurs, mais aussi leurs gouverneurs, maires, chefs de quartier. Au total, plus de 70 000 positions sont l’objet d’un vote.
La campagne a été très violente, comme d’habitude. Plus de 30 personnes -certains évoquent même le double- ont été tuées. La plupart étaient des opposants politiques ou des journalistes.
De nombreux candidats ont ouvertement tenté de corrompre les électeurs avec différents cadeaux, et en leur offrant plus discrètement des enveloppes d’argent liquide. Une méthode efficace dans ce pays où près d’une personne sur trois vit avec moins d’un dollar par jour.
Les premiers résultats devraient tomber en début de soirée aux Philippines (sachant que Manille a six heures d'avance sur Paris).
Le président Aquino, fort de la bonne croissance économique trouvée ces trois dernières années, a tenté de faire de ces élections une sorte de référendum en sa faveur, invitant l’électorat à voter pour les candidats de sa mouvance politique.