Avec notre correspondante à Islamabad, Gaëlle Lussiaà-Berdou
Les talibans pakistanais ont revendiqué cette attaque perpétrée dans leur fief même des zones tribales, près de la frontière afghane. La bombe a explosé dans une salle bondée, où s’étaient rassemblées des centaines de partisans pour soutenir deux candidats locaux de la Jamaat-e-Islami, un parti islamiste à la fois proche des talibans et du gouvernement sortant. Les insurgés ont précisé que c’est l’un des candidats qui était visé, à cause de son soutien au gouvernement, et non pas le parti.
Les partis laïques, cibles habituelles des talibans
Jusqu’à présent, les talibans pakistanais avaient épargné les partis islamistes. Dans cette campagne, ils s’en prennent plutôt aux partis laïques. Celui du Peuple pakistanais, au pouvoir ces cinq dernières années. Mais aussi l’ANP, un parti qui a ses racines dans l’ethnie pashtoune, majoritaire chez les talibans, et le MQM, première force politique dans la métropole de Karachi.
Les violences liées aux élections ont déjà fait plus de 90 morts depuis la dissolution de l’Assemblée, à la mi-mars. Plusieurs craignent que le jour du scrutin ces violences ne découragent beaucoup d’électeurs d’aller voter.