Avec notre correspondant à Dacca, Adrien Corta
Ils pourraient être à nouveau des dizaines ou même des centaines de milliers à manifester dans les rues de plusieurs villes du Bangladesh ce dimanche 28 avril 2013. Les ouvriers du textile bengladais exigent, depuis un certains temps déjà, un meilleur encadrement des normes de sécurité et des conditions de travail.
L'effondrement, mercredi dernier, du Rana Plaza, immeuble dans lequel se trouvaient plusieurs ateliers de textile, a déclenché la colère de milliers de travailleurs. Ils ont manifesté violemment ces derniers jours dans la capitale bangladaise.
Le pire accident industriel du Bangladesh
Deux propriétaires d'ateliers ainsi que deux ingénieurs qui avaient approuvé, à tort, la construction de l'immeuble ont été arrêté ce samedi. La femme du propriétaire du Rana Plaza a également été interpellé par les policiers qui espère ainsi faire pression sur son mari pour qu'il se rende. Ce dernier à pris la fuite après la catastrophe.
Le bilan s'élève à au moins 350 morts, alors qu'une trentaine de survivants ont été extraits des décombres samedi par les secouristes. C'est le pire accident industriel du Bangladesh.
Après un incendie dans une usine de textile de Dacca qui avait fait 112 morts en novembre dernier, les syndicats avaient formulé une proposition visant à améliorer les conditions de travail des ouvriers du textile. Elle avait toutefois été rejetée par les grandes enseignes de vêtement, nombreuses à se fournir au Bangladesh, pays réputé pour le non-respect des normes de sécurité.