Avec notre correspondant au Bangladesh,Luc Santi
Sous la pression des syndicats de travailleurs, l'association des producteurs et exportateurs de vêtements a suspendu la licence d'exportation des cinq entreprises qui détenaient des ateliers dans l'immeuble.
La veille du drame, le bâtiment avait en effet déjà été évacué suite à l'apparition des premières failles, mais les employeurs auraient forcé les ouvriers à revenir travailler le mercredi. Plus de 3 100 personnes étaient employées par ces cinq compagnies mais on ne sait pas combien se trouvaient sur place ce matin-là.
Normes de sécurité
Le propriétaire de l'immeuble, quant à lui, fait déjà l'objet de deux plaintes, pour violation du code de construction et pour homicide involontaire. Cet homme est le responsable local de la section jeunesse de l'Awami League, le parti au pouvoir au Bangladesh. Et il devra se présenter devant la Cour mardi prochain.
Cette tragédie confirme le besoin de renforcer les normes de sécurité au sein de l'énorme industrie du textile du pays. Depuis 2002, plus de 100 ouvriers du secteur sont morts dans des effondrements d'immeubles et 700 ont péri dans des incendies d'usine.