Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le chef de la diplomatie sud-coréenne annule un voyage à Tokyo. Il considère la visite à Yasukuni de Taro Aso, le vice-Premier ministre japonais, comme un affront à la mémoire de la dizaine de millions d’Asiatiques victimes de l’hystérie militariste japonaise durant les années 30 et 40. La Chine, elle, refuse de recevoir une délégation de hauts responsables politiques japonais qui souhaitent rencontrer à Pékin le nouveau président Xi Jiping.
Durant la guerre de la grande Asie, Yasukuni avait servi d’armature idéologique de l’ultranationalisme japonais. Ce sanctuaire contribue aujourd’hui à nourrir le négationnisme ou le révisionnisme. Même le Premier ministre Shinzo Abe estime que certains des épisodes les plus sombres du passé militariste japonais sont très exagérés.
Shinzo Abe cherche aujourd’hui à réviser la Constitution pacifiste japonaise. Mais ce passé ambigu, mal assumé aujourd’hui encore par de hauts responsables politiques japonais comme le Premier ministre Shinzo Abe empoisonne toujours les relations entre le Japon et les pays voisins.