Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Les entreprises japonaises sont désormais obligées d’offrir une continuité d’activités à leurs salariés hommes, de 60 ans, qui en expriment le désir jusqu’à 65 ans et au-delà. Une continuité d’activités : cette expression est assez vague pour permettre aux entreprises de décider si elles continuent d’employer leurs salariés à plein temps ou deux à trois jours par semaine ou par mois, et, bien sûr de renégocier leur salaire à la baisse.
Parallèlement, le versement des pensions de retraite est retardé par paliers pour ceux qui quittent l’entreprise. Un salarié âgé de 60 ans aujourd’hui ne touchera sa retraite qu’à 61 ans. A partir de 2016, l’âge légal de la retraite sera porté à 62 ans, puis à 63 en 2019 et à 65 ans en 2025. Pour les femmes, l’âge de la retraite est aussi repoussé, mais avec un décalage de 5 ans.
La nouvelle loi profite à ceux qui décident de continuer à travailler au sein de leur entreprise. Plus de 23% de la population japonaise a aujourd’hui plus de 65 ans.