Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Japan Airlines continuera à voler durant sa restructuration, selon une procédure similaire à celle prévue par le chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites.
Le gouvernement va mobiliser 7 milliards d’euros pour éviter que ses avions soient cloués au sol.
C’est la plus importante faillite de l’histoire japonaise : 14 milliards de dollars de dettes en dehors du secteur financier.
Le gouvernement de centre-gauche de Yukio Hatoyama ose faire ce qu’aucun gouvernement conservateur précédent, pendant un demi-siècle n’avait jamais osé faire : conduire Japan Airlines devant un tribunal des faillites.
Ce scénario cauchemar se réalise. Japan Airlines vendra ou fermera la moitié de sa centaine de succursales, supprimera 30 % de ses effectifs. Ainsi, 15 500 employés seront remerciés pendant qu'une vingtaine de ses lignes non rentables seront abandonnées pour diminuer les coûts d’exploitation de 25 %.
Et Japan Airlines place à sa tête l’un des patrons japonais les plus vénérés : Kazuo Inamori, 78 ans, le fondateur de Kyocera. Japan Airlines doit sa perte à une proximité excessive du gouvernement et surtout à un système de retraite complémentaire ruineux.