Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le gouvernement japonais a étudié dans le détail la faillite de Swissair et il veut éviter par-dessus tout que les avions de Japan Airlines soient cloués au sol. Il double donc son prêt d’urgence.
Le président de Japan Airlines, Haruka Nishimatsu, qui se prive de salaire depuis deux mois et est moitié moins payé que ses pilotes, reste opposé à une procédure de dépôt de bilan. « Nous perdrions la confiance de nos clients », dit-il. Ses banques aussi car leurs pertes seraient bien plus importantes qu’une restructuration privée.
Le patron de Japan Airlines préfère aussi une association avec Delta Air Lines et l’alliance SkyTeam, dont fait partie Air France-KLM, quitte à rompre ses liens avec American Airlines. Les deux compagnies américaines proposent chacune une aide financière à Japan Airlines. Air France-KLM cherche aussi à se rapprocher du transporteur japonais.
Haruka Nishimatsu ajoute qu’il n’a pas l’intention d’arrêter complètement ses vols internationaux ou de les céder à Ana (All Nippon Airways), comme le suggèrent certains membres du gouvernement japonais.