Avec notre correspondante à Islamabad, Gaëlle Lussiaa-Berdou
Selon les autorités, 170 suspects ont été arrêtés et quatre autres tués, en lien avec l’attentat, qui avait été revendiqué par le groupe armé sunnite Lashkar-e-janghvi.
Une délégation gouvernementale s’est aussi rendue à Quetta pour convaincre les dirigeants de la communauté chiite de mettre fin à leurs protestations. On leur a notamment promis de continuer à traquer les auteurs des violences contre la minorité musulmane et une compensation financière pour les familles des victimes.
Des milliers de chiites de l’ethnie hazara campaient dans les rues de Quetta depuis l’attentat de samedi soir, refusant d’enterrer leurs morts. Le mouvement s’était étendu au reste du pays : dans la métropole, Karachi, mais aussi à Lahore et dans la capitale, Islamabad, des manifestants bloquaient des routes pour demander une meilleure protection pour cette minorité qui représente un cinquième de la population du pays.
Selon des observateurs, plus de 400 chiites ont été tués dans des violences sectaires l’an dernier au Pakistan, le pire bilan à ce jour. Près de 200 ont déjà été tués depuis le début de 2013.