Avec notre correspondante à Islamabad, Gaëlle Lussiaà-Berdou
La bombe, activée à distance, a explosé dans un marché d’un quartier à majorité chiite de Quetta, capitale de la province du Balouchistan, dans le sud-ouest du pays. Le groupe armé sunnite Lashkar-e-Jhangvi a revendiqué l’attentat.
La minorité chiite représente près du quart de la population pakistanaise, à majorité sunnite, mais elle est régulièrement la cible d’attaques.
C’est d’ailleurs la deuxième du genre en un peu plus d’un mois à Quetta. Début janvier, un double attentat-suicide dans un club de billard avait coûté la vie à plus de 80 personnes, elles aussi chiites.
Des manifestations avaient eu lieu dans plusieurs villes du pays pour dénoncer ces violences, et le pouvoir central à Islamabad avait démis de ses fonctions le gouvernement provincial du Balouchistan.
Plusieurs organisations, dont Human Rights Watch (HRW), accusent les autorités de se rendre complices de ces attaques en laissant les groupes qui en sont responsables agir en toute impunité.
Selon l’organisme, 400 chiites ont été tués dans des violences sectaires l’an dernier au Pakistan, l’année la plus sanglante à ce jour pour la minorité.