Ils étaient deux kamikazes. Le premier a fait exploser sa charge dans le club. Dix minutes plus tard, les secouristes sont arrivés. La police et les médias aussi. A ce moment-là, une autre bombe a éclaté, dans une voiture piégée garée juste devant l'établissement. La seconde charge a été la plus meurtrière.
Selon les autorités, il s'agit bel et bien d'attentats-suicide. Ils ont été revendiqués par un groupe d'extrémistes sunnites. Quelques heures avant, dans la même ville, une bombe avait explosé sur un marché, tuant au moins onze personnes. Un autre groupe de militants, l’Armée de libération du Baloutchistan, a assumé cette attaque.
Quetta est la capitale de la Provence de Baloutchistan, une région située à la frontière de l'Iran. Les attentats y sont très fréquents. Ils visent pour la plupart la minorité chiite du pays, qui représente 20% de la population pakistanaise, à majorité sunnite.
L'année dernière, plus d'une centaines de chiites ont été tués dans cette province, qui est devenue un bastion des talibans pakistanais et afghans.