Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
C’est une rencontre entre deux symboles. Aung San Suu Kyi et Park Geun-hye ont toutes deux accédé à d’importantes fonctions politiques dans des pays pourtant très patriarcaux.
La première est entrée du Parlement birman l’année dernière. Son élection a marqué le début d’une transition démocratique. La seconde a été élue première femme présidente de Corée du Sud en décembre.
Les deux doivent leur destin politique à leur père : le général Aung San est un héros de l’indépendance birmane, tandis que le général Park Chung-hee est considéré comme le responsable du décollage économique de la Corée. Les deux hommes sont morts assassinés.
Les similitudes s’arrêtent là. Aung San Suu Kyi a incarné toute sa vie la lutte pour la démocratie, tandis que Park Geun-hye a toujours été très réticente a reconnaître les violations des droits de l’homme commises sous le régime dictatorial de son père.
Devenue une démocratie bien établie, la Corée du Sud veut aujourd’hui encourager les réformes entreprises en Birmanie et souhaite profiter des opportunités d’investissement offertes par cette ouverture.