Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Les rumeurs allaient bon train dans la presse régionale et nationale, depuis plusieurs semaines. Magomedsalam Magomedov se savait sur la sellette. La semaine dernière, les médias avaient raconté que le chef du Daguestan était venu à Moscou pour tenter de rencontrer Vladimir Poutine et plaider sans doute sa cause. Il occupera finalement un poste d’adjoint du chef de l'Administration présidentielle russe.
Magomedsalam Magomedov aura passé trois ans à la tête du Daguestan. Trois ans, durant lesquels la situation économique et sécuritaire de cette république qui borde la mer Caspienne ne s’est pas sensiblement améliorée.
En dépit des tentatives pour redorer l’image du Daguestan, notamment à travers le football et le club d’Anzhi, qui a recruté des stars du ballon rond, comme Samuel Eto'o ou Roberto Carlos, les attentats revendiqués par la rébellion islamiste sont quasi-quotidiens. Il y a quelques jours, un juge de la Cour suprême du Daguestan a été abattu par balle. Plusieurs responsables religieux ont aussi été tués ces derniers mois.