Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Un cratère de deux mètres de diamètre dans la chaussée, un poste de police complètement détruit, des bâtiments alentour aux toits arrachés et aux vitres brisées, des morceaux de métal dispersés sur des centaines de mètres, une vingtaine de voitures calcinées : les images diffusées par la télévision russe témoignent de la puissance des explosions, évaluées par le comité antiterroriste à 30 et 50 kilos équivalent TNT. Les bombes étaient remplies de clous et de vis.
Les terroristes ont eu recours à une technique qu’ils mettent en œuvre régulièrement, ces derniers temps, au Daguestan : une première voiture a explosé devant un poste de police à l’entrée de Makhatchkala, au cours d’une opération de contrôle d’identité.
Vingt minutes plus tard, lorsque des renforts de police, des secouristes et des pompiers étaient arrivés sur les lieux, une camionnette s’est alors approchée et a explosé. Les enquêteurs, qui travaillent depuis le milieu de la nuit sur place, tentent de retrouver l’identité des kamikazes. Il pourrait s’agir d’un homme et d’une femme, selon les premiers indices relevés sur le terrain.
C'est l'attaque la plus meurtrière de ces dernières semaines au Daguestan, qui connaîit un regain de violence depuis l'élection de Vladimir Poutine à la présidence de la Russie. Celui qui est encore Premier ministre souligne pourtant régulièrement que la situation dans le Caucase est normalisée.