Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
Le procès aura finalement lieu à huis clos, comme prévu. L’audience a été retardée pendant plus d’une heure, ce lundi, au tribunal spécial de New Delhi, où doit être jugée l’affaire de viol qui a tant choqué l’Inde. Les avocats de la défense ont tenté, en vain, de convaincre le juge Yogesh Khanna d’ouvrir le procès aux médias.
Le juge a ensuite ajourné la séance au 24 janvier, date a laquelle commenceront les plaidoiries.
Deux avocats, qui défendent trois des cinq accusés dans cette affaire, ont demandé à la Cour suprême le transfert du procès en dehors de New Delhi. Selon eux, leurs clients ne peuvent bénéficier d’une justice équitable dans la capitale, où l’affaire a provoqué de violentes manifestations, accompagnées d’une couverture et d’une campagne médiatique sans précédent. La plus haute instance de justice doit rendre sa décision mardi.
Les avocats de la défense avaient affirmé ces dernières semaines que plusieurs des accusés avaient été torturés en prison. Ils pourraient également arguer lors du procès que ces derniers ont été victimes d’un déni de justice pendant plusieurs semaines après leur arrestation en décembre dernier.
Depuis cette affaire, six tribunaux spéciaux ont été mis en place à New Delhi pour juger en priorité les affaires d’agressions sexuelles.