Avec notre correspondante à Islamabad, Gaëlle Lussia Berdoux
Kamran Faisal a été retrouvé pendu chez lui à Islamabad. Il faisait partie du comité anti-corruption qui enquête notamment sur une affaire remontant à l’époque où Raja Pervez Ashraf était ministre de l’Energie.
L'ac tuel Premier ministre pakistanais aurait alors touché des pots de vin lors de l’octroi de contrats pour la fabrication de centrales électriques.
Mardi 15 janvier, la Cour suprême avait ordonné son arrestation dans cette affaire, alors même que le centre de la capitale pakistanaise était occupé par des dizaines de milliers de manifestants qui demandaient la dissolution du Parlement et le renvoi de leurs dirigeants jugés corrompus.
Mais le Premier ministre est toujours libre. Ce jeudi, le chef du comité anti-corruption a refusé de l’arrêter, jugeant que la preuve réunie contre lui était insuffisante. La Cour a renvoyé la révision du dossier à la semaine prochaine.
Pendant ce temps, les manifestants ont quitté la capitale après être parvenus à une entente sur le déroulement des prochaines élections générales. Pour le moment, le gouvernement est donc sorti indemne de ces deux épreuves.