Après trois jours de protestation anti-gouvernementale à Islamabad, le mouvement semble s'essoufler

Au Pakistan, le bras de fer entre le gouvernement et les manifestants qui entamaient leur quatrième journée de sit-in dans une grande avenue de la capitale, Islamabad, semble approcher de sa fin. Les protestataires, menés par le chef religieux modéré Tahir ul-Qadri, réclamaient des réformes électorales et la dissolution de l’Assemblée nationale, mais leurs appels répétés sont restés pour l’instant vains et les principaux partis d’opposition ont refusé de se joindre à eux. Du coup, le chef religieux Tahir ul-Qadri a appelé à cesser le sit-in.

Avec notre correspondante à Islamabad, Gaëlle Lussiaà-Berdou

En quatre jours de protestation, les manifestants n’ont encore rien obtenu. Leurs demandes répétées pour des réformes électorales sont restées lettre morte alors que des élections sont prévues au printemps.

Dans son discours quotidien aux manifestants, prononcé ce jeudi sous une pluie battante, Tahir-ul-Qadri a appelé à mettre fin à leur sit-in et a lancé un nouvel ultimatum au gouvernement. Il lui donnait une heure et demie pour venir négocier sans quoi, disait-il, « nous répondrons en conséquence ». « Je donne une dernière chance à la paix, à la démocratie et au dialogue », a-t-il ajouté.

Dans l’heure qui a suivi, une délégation de membres de la coalition du gouvernement a été formée pour discuter avec les protestataires.

Tahir-ul-Qadri, qui dirige une fondation religieuse réputée modérée, réclame la dissolution immédiate de l’Assemblée nationale et la formation d’un gouvernement intérimaire en consultation avec l’armée et le pouvoir judiciaire en vue des élections. Une option pour l’instant rejetée par le gouvernement et par les principaux partis d’opposition qui souhaitent que le Parlement élu en 2008 puisse terminer son mandat à la mi-mars comme prévu. 

 

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