Avec notre correspondante à Islamabad, Gaëlle Lussiaà-Berdou
Arrivé tard dans la nuit, Tahir ul-Qadri s’est adressé à la foule des manifestants massés le long d’une des principales avenues d’Islamabad, pour réclamer une révolution pacifique et des changements immédiats en vue d’élections transparentes au Pakistan.
Il donnait jusqu’à ce mardi 15 janvier au gouvernement pour dissoudre le Parlement. Un ultimatum repris par les manifestants, qui ont réussi à avancer à quelques mètres de l’édifice qui abrite l’Assemblée nationale, après que les autorités aient déplacé les conteneurs qui bloquaient l’accès au centre administratif de la capitale.
C’est là que ce matin des échauffourées ont éclaté entre les manifestants et les forces de l’ordre. L’équipe de Tahir ul-Qadri accuse la police d’avoir voulu arrêter leur dirigeant, tentative accueillie par des jets de pierres. Des tirs ont aussi été entendus.
Pendant ce temps, beaucoup s’interrogent sur les véritables intentions du docteur ul-Qadri. D’aucun le soupçonnent de vouloir faire dérailler le processus électoral à l’approche des élections générales prévues au printemps, et même de vouloir faciliter le retour de l’armée au pouvoir.