Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry
Le PPP, le Parti du Peuple pakistanais, au pouvoir depuis les dernières législatives de février 2008, a apporté son soutien inconditionnel au président et au gouvernement. Un gouvernement en position délicate depuis que la Cour suprême a invalidé un décret d’amnistie le 16 décembre dernier. Ce décret connu sous le nom d’Ordonnance de réconciliation nationale amnistiait un certain nombre de personnalités politiques pour des accusations diverses et notamment des charges de corruption. Et parmi les politiciens amnistiés se trouvent plusieurs membres du gouvernement.
« Le parti du peuple pakistanais va se servir de la démocratie et de la constitution, sa meilleure arme, pour défaire les conspirations ourdies contre le gouvernement », a affirmé la présidence à l’issue de cette réunion. Le parti a par ailleurs indiqué que les ministres du gouvernement ne démissionneraient pas pour ne pas céder au chantage.
Sans jamais citer expressément les adversaires du PPP, la première force politique du pays a condamné les «fausses affaires enregistrées contre les dirigeants du Parti du peuple pakistanais». Une attaque à peine voilée contre la Cour suprême qui a choisi d’instruire à nouveau les dossiers. C’est donc une nouvelle crise politique qui s’ouvre au Pakistan, sans doute la plus grave depuis que le président Zardari est arrivé au pouvoir, il y a quinze mois.