Avec notre correspondante à Islamabad, Gaëlle Lussiaà-Berdou
A la tête d’une importante organisation religieuse réputée modérée, Tahir-ul-Qadri a promis de faire de cette marche la « place Tahrir » pakistanaise. Ses milliers de supporters, partis ce dimanche 13 janvier de Lahore, près de la frontière avec l’Inde, compte rallier Islamabad pour y établir un sit-in devant le Parlement.
A l’approche des élections générales prévues d’ici la fin mai, les marcheurs réclament des réformes immédiates pour assurer la bonne tenue du scrutin et, plus largement, des mesures en faveur des gagne-petit, des femmes ou encore des minorités religieuses.
Le long des 400 kilomètres que doit parcourir le cortège, dix mille policiers ont été mobilisés pour en assurer la sécurité. Sept mille autres attendent les manifestants à Islamabad où des conteneurs et des barbelés ont été installés pour bloquer toutes les avenues qui mènent à l’Assemblée nationale. Le quartier des ambassades, tout près, a lui aussi été barricadé.
Le gouvernement, principale cible de Tahir-ul-Qadri et de ses partisans, reproche à ce mouvement de vouloir déstabiliser le pouvoir en place et de faire dérailler le processus électoral. Mais pour la plupart des Pakistanais, les ambitions du Docteur Qadri restent encore une énigme.