Se rapprocher des pays qui, eux aussi, connaissent des problèmes territoriaux avec Pékin en mer de Chine : tel semble être l'objectif de Shinzo Abe qui, après sa rencontre avec son homologue vietnamien, a parlé du « rôle plus actif » que leurs deux pays allaient dorénavant jouer pour « promouvoir la paix et la sécurité dans la région ». En clair : l'union fait la force.
Les trois pays que Shinzo Abe visite cette semaine font d'ailleurs partie de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean) dont Shinzo Abe l'a dit, ce mercredi, le Japon compte se rapprocher, toujours pour améliorer la sécurité régionale. Peut-être espère-t-il convaincre ses membres, qui en ont été jusqu'ici incapables de se mettre d'accord sur un « code de bonne conduite maritime » pour éviter les incidents à répétition avec les navires chinois.
L’objectif est aussi de profiter de la bonne santé économique de la région. La crise japonaise a été un des grands thèmes de la campagne de Shinzo Abe, qui a annoncé au début du mois un grand plan de relance de 175 milliards d’euros. Une relance qui passe aussi par un approfondissement des liens économique avec les pays de la région. Ce mercredi à Hanoï, Shinzo Abe a donc vanté des économies japonaises et vietnamiennes qui se complètent, avec des pays qui partagent les même défis. Mais là, peut-être ne parlait-il pas seulement économie.