Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Il était 7 heures ce matin, heure du Japon, lorsque sept « navires de guerre chinois » se sont approchés à moins de 50 kilomètres de l’île d’Okinawa, affirme Chine nouvelle. Une information qui a été confirmée par un avion de reconnaissance japonais.
Selon le ministère des Affaires étrangères à Tokyo, la flotille est composée de deux frégates, de deux destroyers, de deux navires de secours pour sous-marin et d’un navire de ravitaillement. Tous faisaient route vers les îles Senkaku en mer de Chine orientale, également appelées Diaoyu par les Chinois.
Cette nouvelle démonstration de force intervient alors que le vice-secrétaire d’Etat américain est attendu à Pékin. La dernière fois que des bâtiments militaires chinois ont fait une telle sortie à proximité de l’archipel contesté, c’était le 19 septembre dernier. Deux frégates lance-missiles Jiangkai II (054A) s’étaient alors approchées à 150 km des rochers de la discorde.
Jusqu’à présent, Pékin a surtout utilisé dans son bras de fer avec Tokyo des navires de surveillance de l’administration des pêches. Le porte-parole de la diplomatie chinoise a, quant à lui, répété hier que les efforts du ministre japonais des Affaires étrangères étaient vains. Koichiro Gemba doit, en effet selon Chine nouvelle, se rendre en Europe pour essayer d’obtenir le soutien du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne sur le dossier Diaoyu/Senkaku.