Avec notre correspondant à TokyoFrédéric Charles
De nombreux propriétaires de voitures japonaises en Chine, dont certains ont été battus par des manifestants anti-japonais – estiment aujourd’hui peu sûr de rouler dans une voiture de marque nippone.
Il n'est donc pas étonnant de constater qu'en septembre, alors que les manifestations anti-japonaises s’étendaient dans une cinquantaine de villes chinoises, les ventes de Toyota ont chuté de 40 %. Celles des autres constructeurs japonais, comme Mazda, ont pour leur part baissé d’un tiers.
Boycott des produits japonais et fermeture d'usines
Le boycott des produits japonais en Chine, dont les effets risquent d’être plus durables que les précédents, profite surtout aux constructeurs européens et sud-coréens.
En septembre, les ventes du sud-coréen Hyundai ont augmenté de 15 %. Quant au groupe allemand Audi, il offre des reprises très avantageuses aux propriétaires chinois de voitures japonaises qui veulent changer de marque. Face aux manifestations, Toyota avait dû fermer ses usines chinoises la semaine dernière. La production reprendra lundi, mais à un rythme très ralenti.
Par ailleurs, plusieurs groupes d’assurances japonais refusent d’assurer leurs compatriotes en Chine contre les dommages causés par des émeutes ou des manifestations anti-japonaises. Selon la presse nippone, le boycott des produits japonais en Chine est toléré, si ce n'est encouragé par l’Etat chinois.