Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Ce ne sont plus des patrouilles, mais une présence quasi permanente qui a été mise en place par la Chine dans la zone des îles Diaoyu-Senkaku .
À chaque fois, le scénario est le même. Mercredi 3 octobre, trois bateaux blancs foncent droit dans la limite des 22 kilomètres des eaux territoriales entourant l’archipel. Les gardes-côtes japonais tentent de les contacter par radio, en vain. « Zhongguo Haijian » et les numéros 15, 26 et 27 sont inscrits en gros caractères sur leurs coques. Autrement dit, ces navires relèvent de la flotte de surveillance de l’administration océanique d’Etat, placée sous l’autorité du ministère chinois du Territoire et des ressources naturelles.
Mardi 2 octobre, deux militants nationalistes nippons avaient débarqué sur ces mêmes rochers contestés qui sont situés à 200 km au nord-est des côtes de Taiwan, et à 400 kilomètres du sud du Japon.
Aussitôt, les trois navires blancs plus un quatrième ont surgit dans la zone où ils sont restés près de six heures. Le 18 septembre dernier, la situation avait même été qualifiée de « sans précédent » par Tokyo suite à l’arrivée d’une flottille de onze patrouilleurs chinois.
Cette omniprésence devrait être maintenue dans les jours qui viennent, indique Hong Lei, le porte-parole de la diplomatie chinoise. Une situation qui pourrait durer au moins jusqu’au 18e congrès du Parti communiste chinois, le 8 novembre prochain. Tokyo ayant fait savoir de son côté que la nomination de son nouvel ambassadeur en Chine attendrait justement la mi-novembre.