Avec notre correspondante à Islamabad, Gaëlle Lussiaà-Berdou
Il a fallu quelques heures de négociations entre Tahir ul-Qadri et une délégation de la coalition gouvernementale pour arriver à cette entente. Les discussions, tenues derrière les vitres pare-balles du camion habité depuis quatre jours par le chef religieux au beau milieu de la masse des protestataires, ont été retransmises en direct par la plupart des chaînes de télévision.
Tahir-ul-Qadri demandait, entre autres, la dissolution immédiate de l’Assemblée nationale et la participation de l’armée et du pouvoir judiciaire dans la formation du gouvernement intérimaire qui doit diriger le pays pendant la période des élections.
L’entente prévoit la dissolution de l’Assemblée d’ici le 16 mars, ce qui cadre avec le calendrier prévu des élections sensées avoir lieu d’ici la mi-mai. En ce qui concerne le gouvernement intérimaire, le mouvement de Tahir ul-Qadri pourra soumettre deux propositions pour le poste de Premier ministre.
L’accord a été accueilli par des cris de joie chez les milliers de manifestants. Malgré leur volonté de tenir bon le temps qu’il faudrait pour obtenir des réformes, plusieurs seront sans doute soulagés de quitter la pluie et le froid hivernal.