Bilawal Bhutto avait un mois à peine quand sa mère est devenue Première ministre pour la première fois et dix-neuf ans lorsqu’elle a été assassinée. Entre-temps, il l’avait suivie dans son exil en Grande-Bretagne où, comme elle et comme son grand-père, il a intégré la prestigieuse université d’Oxford, où ses camarades le décrivaient il y a quelques années comme un garçon calme, presque timide mais populaire.
Et c’est à la mort de sa mère, alors qu’il était encore étudiant à l’étranger, qu’il a pris la tête du PPP, le Parti du peuple pakistanais (PPP) - parti coprésidé par son père, le président du Pakistan, Asif Ali Zardari.
Jusqu’ici, Bilawal Bhutto a gardé un profil bas. En début d’année, après son retour au Pakistan, il a quand même accusé l’ancien président Pervez Musharraf d’avoir délibérément saboté la sécurité de sa mère, permettant ainsi son assassinat.
Son intervention de ce jeudi est censée lancer sa carrière politique, à quelques mois d’élections nationales auxquelles il ne pourra pas se présenter, car il n’aura l’âge requis, 25 ans, qu’en septembre 2013. Mais il est vital pour le parti miné par les accusations de corruption d’avoir au moins un Bhutto qui participe à la campagne.
Le père, Asif Ali Zardari, se doit d’être neutre en tant que président du Pakistan. Asif Ali Zardari qui n’est pas vraiment un Bhutto et qui est de toute façon très impopulaire.