Malgré le déploiement de quelque 10 000 policiers, les militants de l'opposition ont réussi leur pari : paralyser le trafic en bloquant quelques grands axes routiers dans le pays.
Les affrontements étaient plus violents que lors des manifestations en mars dernier. Armés de cocktails Molotov, des manifestants ont brûlé des dizaines de véhicules, la police a répliqué en usant de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc. Des échauffourées ont également éclaté dans le vieux quartier de Dacca entre sympathisants et opposants de l'actuel Premier ministre, Mme Sheikh Hasina.
Plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées. L'opposition ne veut rien lâcher en vue des prochaines élections, prévues en 2014. Elle exige cette fois des élections anticipées sous la tutelle d'un gouvernement de transition neutre. Une neutralité indispensable à ses yeux pour empêcher les fraudes.
Le principe de gouvernement provisoire indépendant était garanti par la Constitution depuis le milieu des années 1990, mais le gouvernement de Sheikh Hasina l'a retiré l'an dernier, provoquant la rage de sa rivale Khaleda Zia, ancien chef du gouvernement et leader du BNP, dont le parti a subi une cuisante défaite lors des dernières élections il y a quatre ans.