Après un tragique incendie au Bangladesh, les entreprises occidentales mises en cause

Un nouvel incendie dans une usine textile à Dacca au Bangladesh a été circonscrit sans faire de victimes. Cette deuxième catastrophe arrive après celle de samedi 24 novembre, qui a fait 110 morts. Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dans les rues ce lundi pour réclamer de meilleures conditions de sécurité.

Le feu s'est déclaré au moment où des ouvriers en colère manifestaient dans la rue pour dénoncer leurs conditions de travail. Ce nouvel accident exaspère la population, qui réclame une punition exemplaire pour les propriétaires de Tazreen Fashion. C'est dans cette usine que 110 personnes, la plupart des femmes, sont mortes samedi dernier dans un incendie dont on ne connaît pas encore l'origine.

Pour protester contre un manque de sécurité, beaucoup d'usines textiles sont restées fermées lundi. Mais les marques occidentales ne semblent pas concernées pas le problème. Or, de nombreuses firmes ont délocalisé leur production au Bangladesh en raison de bas salaires ouvriers sur place.

L'extrême pauvreté du pays fait que la main d'œuvre y est abondante. La majorité des employés sont des jeunes femmes qui travaillent dans les ateliers de confection dotés d'installations défectueuses et de mesures de sécurité plus que laxistes.

Le Bangladesh est devenu le deuxième exportateur mondial de vêtements. Le textile représente 80% des exportations de ce pays.

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