Avec notre correspondant à Manille, Gabriel Kahn
Dans les localités les plus endeuillées par le passage du typhon Bopha, les dépouilles des victimes sont alignées les unes à côté des autres, sur des feuilles de bananiers. Les corps contusionnés et couverts de boue, qui ont été identifiés par leurs familles, ont commencé à être enterrés ce vendredi matin 7 décembre.
L’armée envisage de creuser des fosses communes pour ensevelir les cadavres non identifiés. Cependant, les opérations de recherche continuent dans l’espoir de retrouver des survivants, quatre jours après le passage du typhon, dont les vents qui ont atteint 210 km/h, ont tout détruit sur leur passage. Près de 400 personnes sont toujours comptées disparues.
Le président Aquino s’est rendu aujourd'hui sur l’île de Mindanao avec des vivres. Il a déclaré vouloir comprendre pourquoi une telle tragédie avait pu arriver. L’exploitation forestière illégale et les nombreuses mines d’or artisanales pourraient être en partie responsables des glissements de terrain.
Cependant, plus de 250 000 personnes se retrouvent sans abri sur l’île de Mindanao. Les secours ont du mal à leur parvenir, du fait des ponts cassés et de la présence de nombreux débris sur les routes. Beaucoup dorment à la belle étoile, les autorités locales disent manquer de tentes, d’eau et de nourriture.