Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
La Corée du Nord s’accroche à son programme balistique. Après un essai raté en avril, le régime s’apprête à procéder à un nouveau lancement de fusée sur son pas de tir de Sohae, près de la mer Jaune.
Ce tir permettra au jeune dirigeant Kim Jong-un, au pouvoir à Pyongyang depuis moins d’un an, de montrer ses muscles et de donner en interne une image de leader inflexible. Il donne aussi des gages à ses généraux, alors qu’il tente de reprendre en main une armée toute-puissante. Le régime continue en parallèle son programme de développement d’armes nucléaires.
Ce tir permet aussi à Kim Jong-un de rappeler à une Corée du Sud en pleine campagne électorale que le Nord ne doit pas être oublié. Séoul, d’ailleurs, a exprimé son inquiétude, promettant une « réponse forte » de la part de la communauté internationale. Jeudi 29 novembre, le Conseil de sécurité de l’ONU a averti Pyongyang et demandé au régime de renoncer au tir. Des avertissements verbaux qui ne devraient pas suffire à faire plier le « dirigeant suprême ».