Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Les deux pays de « l’axe du Mal » cher à l'ancien président américain George W. Bush affichent officiellement leur volonté de coopération. Selon les médias iraniens, l’Iran et la Corée du Nord ont signé, à l'occasion du sommet des non-alignés, un accord qui prévoit des échanges d’équipes scientifiques et des transferts de technologie dans les secteurs de l’information et de l’énergie.
Or, la coopération Téhéran-Pyongyang inquiète depuis longtemps les experts en prolifération nucléaire. « Les [expertises nucléaires des] deux pays se complètent très bien, et de nombreuses synergies sont possible », s’était ainsi alarmé en 2011 le scientifique américain Siegfried Hacker.
Résister à l'Occident
La Corée du Nord a été accusée à plusieurs reprises d’avoir fourni à l’Iran des technologies nucléaires sous embargo, des missiles à longue portée, ainsi qu’un logiciel de simulation de flux de neutrons.
En affichant ainsi au grand jour leur entente, Téhéran et Pyongyang montrent leur détermination à résister aux pressions d’un Occident qui exige leur dénucléarisation. L’accord permettra en outre au régime nord-coréen d’affirmer à sa population qu’il dispose d’alliés proches sur la scène internationale.