Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Qu’a voulu dire la Corée du Nord, en affirmant « réexaminer » la question nucléaire ? En Corée du Sud, les analystes y voient une référence à un nouvel essai de bombe atomique, qui serait en préparation depuis plusieurs mois.
Pour justifier ces nouvelles menaces, Pyongyang accuse Washington et Séoul d’avoir ourdi un complot destiné à faire exploser des statues de Kim Il-sung, le fondateur du régime.
Jeudi, la télévision d’Etat a diffusé les « aveux » d’un Nord-Coréen passé au Sud, et qui aurait été renvoyé dans son pays natal par les services secrets sud-coréens. Or, dans une Corée du Nord où la famille Kim fait l’objet d’un culte de la personnalité poussé à l’extrême, ces statues sont sacrées.
Séoul a nié en bloc ces accusations. Un officiel sud-coréen a estimé que le Nord cherchait à solidifier « l’unité interne » derrière le nouveau dirigeant Kim Jong-un contre un ennemi extérieur. Les experts estiment en effet que la mise à l’écart, dimanche, de Ri Yong-ho, le chef des armées du Nord, signifiait que le jeune successeur est en train de renforcer son pouvoir à la tête du régime.