Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Si le gouvernement du Premier ministre Yoshihiko Noda ne parvient pas à persuader l’opposition d’émettre de nouvelles obligations d’Etat, le Japon risque de se retrouver en cessation de paiement d’ici la fin novembre 2012. Déjà, pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, des dépenses au profit des universités et des collectivités locales ont été différées.
L’opposition refuse d’autoriser l’émission de nouvelles obligations d’Etat tant que le gouvernement n’aura pas annoncé la date de prochaines élections législatives anticipées. Depuis quatre ans, le Japon finance plus de la moitié de son budget annuel en émettant de nouvelles obligations. Sa dette publique, 235 % du PIB, est la plus élevée de tous les pays industrialisés.
Pour le moment, le Japon ne doit rien ou presque au monde extérieur, mais d’ici trois ans son épargne ne suffira plus à financer sa dette publique. Le gouvernement doit sortir de son impasse budgétaire car l’économie japonaise, centrée sur les exportations, risque à tout moment de retomber en récession.