Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Keishu Tanaka assure que ses liens avec les Inagawa kai, le troisième syndicat du crime japonais, très implanté dans la région de Tokyo, se limitent à un rôle d’intermédiaire joué il y a trente ans lors du mariage du fils d’un des parrains de ce syndicat des yakuzas.
En réalité, selon l’hebdomadaire Shukan Shincho, les Inagawa kai, ces trente dernières années, ont financé les campagnes électorales de l’ex-ministre de la Justice, et ont exercé des pressions sur les médias, pour qu’ils n’évoquent pas des relations extra maritales.
Le ministre de la Justice est le quatrième membre d’un gouvernement du parti de centre-gauche au pouvoir, à être épinglé par la presse, pour des liens avec la mafia. Et pour cause, les Yamaguchi-gumi, le plus grand syndicat du crime japonais, soutient depuis 2007 le Parti démocrate au pouvoir.
Selon le même magazine, le tout nouveau ministre des Finances, Koriki Jojima, a lui aussi bénéficié du soutien des Yakuzas, lors de sa dernière campagne électorale. En retour, le Parti démocrate n’a jamais passé devant le Parlement un projet de loi destiné à réduire les sources de financement de la pègre japonaise.