Japon: démission de Keishu Tanaka, le ministre de la Justice

En poste depuis le 1er octobre, Keishu Tanaka, le tout nouveau ministre de la Justice du Japon, a annoncé sa démission ce mardi 23 octobre. La semaine dernière, il avait avoué des liens avec les Yakuzas, la pègre nipponne, mais avait affirmé que ces liens dataient d’une trentaine d’années. Pour expliquer sa démission, il a invoqué son état de santé.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Keishu Tanaka assure que ses liens avec les Inagawa kai, le troisième syndicat du crime japonais, très implanté dans la région de Tokyo, se limitent à un rôle d’intermédiaire joué il y a trente ans lors du mariage du fils d’un des parrains de ce syndicat des yakuzas.

En réalité, selon l’hebdomadaire Shukan Shincho, les Inagawa kai, ces trente dernières années, ont financé les campagnes électorales de l’ex-ministre de la Justice, et ont exercé des pressions sur les médias, pour qu’ils n’évoquent pas des relations extra maritales.

Le ministre de la Justice est le quatrième membre d’un gouvernement du parti de centre-gauche au pouvoir, à être épinglé par la presse, pour des liens avec la mafia. Et pour cause, les Yamaguchi-gumi, le plus grand syndicat du crime japonais, soutient depuis 2007 le Parti démocrate au pouvoir.

Selon le même magazine, le tout nouveau ministre des Finances, Koriki Jojima, a lui aussi bénéficié du soutien des Yakuzas, lors de sa dernière campagne électorale. En retour, le Parti démocrate n’a jamais passé devant le Parlement un projet de loi destiné à réduire les sources de financement de la pègre japonaise.

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