Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le temple Enryaku a reçu une réponse des yamaguchigumi, le premier syndicat du crime japonais. Il accepte la décision des moines de ne plus tolérer les visites en groupe de gangsters, jugées trop intimidantes pour le reste des fidèles.
Les yamaguchigumi s’estiment discriminés par les moines et dénoncent leur intolérance. Sous le couvert de l’anonymat, un responsable du temple Enryaku répond que les membres les plus proches de la famille du parrain des yamagushigumi pourront toujours venir dans le temple prier pour l’âme du défunt. Mais les visites en grappes de dizaines de gangsters ne seront plus tolérées.
Cette décision intervient au moment où l’actualité japonaise est dominée par le scandale de la société d’appareils photos Olympus. L’entreprise se serait servie des yakuzas pour dissimuler à l’étranger près de 5 milliards de dollars de dettes. Moyennant ce service, Olympus aurait versé aux yakuzas des centaines de millions de dollars.
Bouddhistes ou pas, les Japonais ne supportent plus que la pègre, l’une des composantes du pouvoir japonais, occupe une position si centrale dans la troisième économie du monde.