Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Jusqu’ici le gouvernement japonais, sous la pression de son tout puissant lobby agricole, s’efforçait de rassurer les consommateurs sur l‘innocuité des produits agricoles cultivés dans la région de Fukushima. Aujourd’hui, il est forcé d’admettre qu’un taux de césium de 630 becquerels par kilogramme a été décelé dans du riz d’Onami une petite ville située à 57 kilomètres au nord-ouest de la centrale. Un taux de 500 becquerels et plus empêche sa commercialisation.
Le nord-est du Japon, dévasté par le tsunami, assure près de la moitié de toute la production de riz de l’archipel. Le Japon n’a pas de contrôle centralisé de la radioactivité des produits alimentaires et s’en remet aux tests effectués par les préfectures et les municipalités. L’absence d’un système centralisé retarde la prise de décision sur l’interdiction de vente de produits agricoles fortement contaminés, estiment les associations japonaises de consommateurs. Depuis le début de la crise nucléaire, les consommateurs japonais tentent à éviter de manger du riz, des épinards, du thé, du bœuf et du lait provenant de la région de Fukushima.