Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Des cendres radioactives avaient déjà été recueillies dans des stations d’épuration à Tokyo en mai dernier. Mais Setagaya, l’un des principaux arrondissements au cœur de la capitale japonaise, signale un taux de radioactivité atteignant parfois près de certaines écoles, 2,7 microsieverts par heure, soit plus que dans certains points de la zone interdite dans un rayon de 20 kilomètres, autour de la centrale de Fukushima.
« Nettoyer à grandes eaux les endroits proches des écoles n’a pas permis d’abaisser la radioactivité », déclare le maire de Setagaya, Nobuto Hosaka.
A Funabashi, non loin de l’aéroport international de Narita, un niveau de radioactivité de 5,8 microsieverts par heure a été relevé dans un parc. A Yokohama, du Strontium 90, un isotope radioactif susceptible de provoquer des cancers de l’os et des leucémies, est décelé dans le sol. Du Strontium avait déjà été détecté à 80 kilomètres de la centrale de Fukushima, mais c’est la première fois qu’on en découvre aussi loin, jusqu’à Tokyo.
Cette radioactivité élevée à Tokyo s’expliquerait par une accumulation d’eau de pluie radioactive. La centrale de Fukushima, elle, continue de rejeter dans l’atmosphère des particules radioactives.