Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Les exportations japonaises ont chuté vers la Chine de 14 % en septembre. La Chine est aujourd’hui le premier partenaire commercial du Japon. Cela signifie que le ralentissement de l’activité en Chine est plus important que ne le disent les statistiques officielles chinoises.
Après trente ans d’une expansion comprise entre 10 et 12 % par an, la croissance du Produit intérieur brut en Chine n’est plus que de 6 % aujourd’hui, inférieure aux 7 % et demi fixés par le gouvernement chinois pour 2012.
Pas étonnant si la Chine achète au Japon moins de générateurs d’électricité. Le taux de croissance de la consommation d’électricité en Chine a baissé de moitié, par rapport à la moyenne de ces cinq dernières années. La Chine achète encore au Japon moins d’engins de chantier et d’équipements pour ses usines.
Les exportations japonaises vers la Chine souffrent de la crise territoriale autour des îles Senkaku. Mais les entreprises européennes, qui dépendent du marché chinois, autant que leurs rivales japonaises, ont toutes à s’inquiéter de la chute des exportations japonaises vers une Chine qui achète moins de produits à l’étranger.