Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Les chaînes de télévision japonaises ne se lassent pas de montrer les images de l’intervention des garde-côtes japonais pour secourir l’équipage d’un cargo chinois de près de 2 000 tonnes battant pavillon panaméen, le « Hao Han », qui a pris feu au large d’Osaka, au centre-ouest du Japon.
Un commentateur d’une chaîne de télévision compare ce sauvetage avec le sort réservé en Chine au propriétaire chinois d’une voiture japonaise. Il a été battu presque à mort par des nationalistes antijaponais et risque de rester paralysé. Dans leurs réactions, les téléspectateurs japonais remercient leurs garde-côtes pour avoir sauvé les marins chinois, alors qu’en Chine les manifestants hurlent « A bas le Japon ! ».
La nippophobie qui s’impose en Chine comme un atavisme fait prendre conscience aux Japonais de l’animosité viscérale dont ils peuvent être l’objet. Des nationalistes japonais cherchent à exploiter cette émotion en faisant valoir que tous les regrets exprimés pour le passé militariste japonais n’ont jamais été appréciés des Chinois.