Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
« Nos filiales en Chine ajustent leur production au regard de la demande », euphémise le porte-parole de Toyota ce mercredi. Concrètement, les usines de Tianjin (nord-est) et de Canton (sud) du plus grand producteur japonais seront fermées de mercredi à samedi, et encore ensuite jusqu’au 8 octobre pendant les vacances chinoises, disait dès hier mardi l’agence Chine Nouvelle. Même chose pour Nissan, leader des ventes de voitures nippones dans le pays. Là aussi, les ouvriers des usines de Canton, de Xiangyang et de Zhengzhou (centre-est) resteront à la maison.
Ces fermetures temporaires interviennent alors que la production venait seulement de reprendre. En raison des manifestations antijaponaises, les neufs usines Toyota s’étaient ainsi déjà interrompues du 17 au 24 septembre dernier, rappelle le Dongfang Zaobao.
Selon les médias japonais, la production de « Lexus » notamment devrait baisser de 20% en Chine. Pour l’instant, le troisième constructeur n’a pas arrêté ses chaînes de montage, mais Honda reconnaît lui aussi que les tensions diplomatiques ont entraîné un recul des ventes. Et ces tensions pourraient, selon les spécialistes, accélérer le redéploiement des constructeurs de l’archipel en Asie du Sud-Est et profiter à d’autres en Chine, notamment aux constructeurs sud-coréens.