Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Environ huit cents personnes, dans le quartier de Roppongi, non loin de l’ambassade de Chine, pour dénoncer « un Etat chinois brutal et fasciste »… Huit cents personnes dans une mégalopole, Tokyo, de 38 millions d’habitants, ce n’est même pas une goutte d’eau dans un océan d’indifférence japonaise, à propos de ces îlots inhabités mais riches en hydrocarbures. Des îlots encerclés aujourd’hui par treize navires de l’armée chinoise, surveillés par des bâtiments des garde-côtes japonais qui peuvent à tout moment se retrouver au contact.
Huit cent personnes, c’est peu par rapport aux millions de Chinois qui, dans une cinquantaine de villes, hurlent leur haine du Japon.
Cette indifférence japonaise - due, qui sait, à son insularité - est peut-être rassurante. Mais les Japonais, tant en ce qui concerne leur situation économique que politique, n’ont aucun sentiment de crise, s’exclame Yasushika Yasegawa, le patron du groupe pharmaceutique Takeda.
Ces tensions entre le Japon et la Chine inquiètent les Etats-Unis et l’ONU, cela à une semaine du quarantième anniversaire de la normalisation des relations diplomatiques entre les deux pays.