Face aux incursions à répétition et aux déclarations de plus en belliqueuses des Chinois, le Japon joue une autre carte. Certes, le gouvernement vient de racheter trois des îles contestées à des privés. Mais il assure qu'il s'agit simplement de mieux défendre sa souveraineté plus que centenaire sur l'archipel. Et par la voix de son ambassadeur à Paris, Ichiro Komatsu, il appelle à un règlement diplomatique de la crise :
« Je ne souhaite pas qu’il y ait une escalade militaire. Mais en tout cas, la position du gouvernement japonais est très claire. Tous les différends internationaux doivent être réglés d’une manière calme, pacifique, et en conformité avec le droit international. Le Premier ministre Noda se rendra à New York pour participer à l’Assemblée générale de l’ONU, et il va souligner la position japonaise dans son discours à l'ONU ».
Interrogé sur l'attitude de Tokyo si la Chine occupait purement et simplement les îlots, une source officielle japonaise indique que l'accord de défense liant le Japon et les Etats-Unis inclut les Senkaku. Autrement dit, en cas d'agression militaire chinoise, Washington serait tenu d'intervenir. On n'en est pas encore là, mais ce rappel vise à l'évidence à dissuader Pékin de franchir la ligne rouge.