Avec notre correspondant à Bombay, Sébastien Farcis
L'Inde n’est pas complètement paralysée. Beaucoup de commerçants ont certes fermé boutique, mais la plupart des transports et des services publics fonctionnaient normalement ce jeudi 20 septembre au matin.
Par contre, les militants de l’opposition organisent des actions radicales concrètes pour effrayer ceux qui ne suivent pas l’appel et créer un certain sentiment de chaos : des manifestants ont ainsi arrêté plusieurs trains dans le nord du pays, caillassé des bus à Bangalore, et saccagé certains kiosques. Des actions illégales, bien sûr, mais difficiles à contrôler.
Test pour la majorité
Cette journée se présente comme un test important pour le parti majoritaire du Congrès. Il y a deux jours, l’un de ses principaux alliés a quitté la coalition gouvernementale du fait de son opposition à ces réformes. Et cette alliance n’a plus la majorité absolue au Parlement.
Le parti du Congrès est donc en recherche désespérée de nouveaux alliés pour survivre. S’il n’en trouve pas dans les jours qui viennent, le BJP devrait appeler à la tenue d’une session parlementaire extraordinaire et au vote d’une motion de censure qui pourra alors faire chuter le gouvernement.