Avec notre correspondant à Bombay, Sébastien Farcis
Les subventions publiques sur le prix du diesel coutent chaque année 12 milliards d’euros à l’Etat indien, soit 1% de son PIB. Un chiffre qui ne cesse de s’accroître, à mesure que le prix du brut s’enflamme sur les marchés.
Cette augmentation du prix à la pompe permettra donc de réduire un déficit public inquiétant. Et la mesure est donc applaudie aujourd’hui par les milieux économiques, et les agences de notation, qui menaçaient dernièrement de classer l’Inde parmi les destinations à risque, justement à cause de ce déficit.
Mais cette annonce est très impopulaire, car le diesel est le carburant du pauvre, utilisé principalement par les tracteurs agricoles, les camions de marchandises ou les trains de passagers. Cette augmentation devrait donc accroître mécaniquement l’inflation annuelle d’environ un demi-point de pourcentage, selon la banque Mahindra.
Les plus grands partis politiques d’opposition ont déjà annoncé des manifestations pour les jours à venir afin d’appeler au retrait de cette réforme.