Avec notre correspondant à Bombay, Sébastien Farcis
Les élus de l’opposition, et surtout ceux du parti conservateur du BJP, ont rendu tout travail parlementaire impossible en criant des slogans en pleine Assemblée, et en appelant à la démission du Premier ministre. Celle-ci aurait aussi pu être réclamée par l’introduction d’une motion de censure.
Mais le BJP, en minorité, a préféré l’obstruction. Résultat, seulement quatre lois ont été adoptées en 20 jours, dont trois sans débat. « C’est une négation de la démocratie », vient de déclarer gravement le Premier ministre.
A court terme, cette stratégie de l’opposition peut être politiquement payante, car le gouvernement de Manmohan Singh est du coup accusé de ne réaliser aucune réforme.
Mais à long terme, c’est toute l’Inde qui s’enfonce : le PIB est tombé en dessous de 6% par an, contre 8% l’année dernière. Et les investissements étrangers ont chuté de 80 % depuis un an, à cause du manque de confiance dans la politique économique indienne.