Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
Mardi 4 septembre au mtin, la police fédérale a perquisitionné les locaux de cinq grands groupes industriels dans dix villes indiennes. Les sociétés en questions sont accusées d’avoir obtenu de manière controversée, entre 2005 et 2009, des concessions pour l’exploitation de mines de charbon. Plusieurs employés de ces groupes ainsi que des membres du gouvernement sont également dans le collimateur des enquêteurs.
Ces descentes policières ont donné de nouvelles armes au Bharatiya Janata Party (BJP), le principal parti d’opposition, qui bloque les discussions au Parlement depuis près d’une semaine. Le BJP demande l’annulation de la vente de 142 concessions minières et la démission du Premier ministre Manmohan Singh, qui était à la tête du ministère du Charbon à l’époque.
M. Singh a été épargné par le rapport de la Cour des comptes indienne qui avait révélé ce scandale dont le coût s’élèverait à 27 millions d’euros pour l’Etat. Les concessions minières auraient été attribuées de manière opaque et à bas prix, à des sociétés qui ont camouflé certaines irrégularités financières.
Manmohan Singh continue de nier l’implication de son gouvernement mais, dans l’opinion publique, ce nouveau scandale charge encore davantage le Parti du Congrès et ses alliés qui accumulent les affaires depuis plus d’un an.