Le Japon veut racheter des îlots de mer de Chine orientale revendiqués par Pékin

Nouvelle étape dans le différend territorial entre la Chine et le Japon sur un chapelet d’îles proche de Taiwan : les Japonais qui les contrôlent depuis plus d’un siècle les appellent « Senkaku », les Chinois « Diaoyu ». Ces dernières semaines, la tension est montée alors que Pékin en revendique de plus en plus bruyamment la souveraineté. Or, les quotidiens japonais Asahi et Yomiury affirment que le gouvernement a finalisé l’achat de trois des îlots, qui sont en fait des propriétés privées. Une information qui confirme l’annonce faite en juillet par le Premier ministre Noda.

A en croire l’Asahi Shimbun, le propriétaire de trois des îles constituant l’archipel des Senkaku, appelé « Diaoyu » par les Chinois, est prêt à les céder au gouvernement japonais.

Selon le journal japonais, un responsable gouvernemental a rencontré secrètement un représentant du propriétaire en question le 3 septembre. Et ce dernier aurait donc accepté de vendre les minuscules îles inhabitées d’Uotsurishima, Kita-Kojima et Minami-Kojima.

L’Etat les achèterait pour 26 millions de dollars. D'après l’Asahi Shimbun, le gouvernement a même prévu de se réunir à la mi-septembre pour approuver le financement de cette nationalisation.

A Pékin, la réaction ne s’est pas faite attendre. La Chine a ainsi réitéré ce mercredi 5 septembre ses revendications sur l’archipel, en promettant de défendre sa souveraineté nationale. Côté japonais, la version officielle consiste à dire que des discussions sont en cours entre les autorités et les propriétaires.

La presse japonaise affirme pour sa part que la décision du gouvernement vise en fait à prendre de vitesse le gouverneur de Tokyo. Connu pour ses diatribes anti-chinoises, ce dernier avait en effet déjà annoncé un plan d’achat de ces îles. Ce que le gouvernement voudrait à tout prix empêcher, histoire d’éviter de fâcher un peu plus les autorités de Pékin.

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